Description du projet

La franchise, c’est pas automatique !

C’est le message fort qui a émergé de notre journée réseau du 4 novembre dernier, consacrée aux modèles de franchise et de licence de marque dans le secteur de la boulangerie.

Un sujet parfois perçu avec méfiance, parfois avec curiosité, souvent avec questions… mais qui mérite surtout d’être compris.
Parce qu’aujourd’hui, les réseaux font partie du paysage artisanal.
Alors : faut-il s’en inspirer ? S’en démarquer ? Ou simplement mieux les comprendre pour piloter son entreprise ?

Nous avons choisi d’analyser sans juger, d’échanger sans tabou, et surtout de replacer chaque modèle là où il doit être : au service d’un projet d’entreprise, et non l’inverse.

Une journée pour poser toutes les questions : brainstorming et déconstruction des idées reçues

Pour ouvrir cette journée, nous avons retrouvé Franck Berthouloux, intervenant que certains avaient déjà rencontré lors d’une précédente session.
Avec plus de 27 ans d’expérience dans le domaine de la franchise et 15 ans au Collège des experts de la Fédération Française de la Franchise, il possède une vision à la fois historique, opérationnelle et très pragmatique de ces modèles.

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Il a proposé de commencer par un brainstorming collectif, un exercice simple mais redoutablement efficace pour :
• laisser chacun exprimer ses interrogations,
• mettre en lumière les a priori,
• verbaliser les craintes,
• mais aussi révéler la curiosité sincère du groupe face à ces modèles.

Très vite, un premier point a émergé :
👉 la franchise n’est qu’UNE forme de réseau de commerce, parmi d’autres.

Franck Berthouloux a donc pris le temps de présenter les différentes structures que l’on retrouve dans le paysage commercial français :

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  • Les réseaux intégrés : Modèles où les points de vente appartiennent à une même enseigne.
  • Les réseaux associés : Des indépendants réunis autour d’une centrale commune (ex :
  • Les réseaux contractuels : Une grande famille dans laquelle on retrouve plusieurs dispositifs, dont :
    • la licence de marque,
    • la concession,
    • la commission-affiliation,
    • la location-gérance,
    • et bien sûr… la franchise.

Ce panorama a permis de poser les bases :
📌 Tous ces modèles répondent à des logiques de développement, mais chacun fonctionne avec ses propres règles, son propre niveau d’accompagnement et son propre degré d’engagement.

Les 4 prérequis incontournables de la franchise

Selon le Code de déontologie européen de la franchise, un franchiseur doit réunir quatre piliers :

1. Un concept éprouvé : Mis au point, testé, exploité avec succès pendant une durée raisonnable, dans au moins une unité pilote.

2. Une marque protégée : Propriété du franchiseur, enregistrée, identifiable, contrôlée dans son usage.

3. Un savoir-faire structuré : secret, substantiel, identifié et transmissible, avec un contrôle régulier de sa bonne application.

4. Une assistance continue avant, pendant et après le lancement de l’activité.

Ces éléments ont permis de faire émerger une réflexion clé : même si l’on ne souhaite pas aller vers la franchise, ces piliers sont utiles pour n’importe quelle entreprise qui veut se développer, structurer son organisation, ou préparer une transmission.

Retour d’expérience : assistance, accompagnement et multi-sites

Grâce aux témoignages de certains adhérents présents, nous avons également évoqué la réalité de la gestion en multi-sites :
• la nécessité d’accompagner les équipes,
• de garantir le respect du concept,
• et de conserver une cohérence de produit et de service.

Autant de questions qui dépassent largement le cadre de la franchise… et qui concernent finalement toute entreprise en croissance. En ce développant, il faut avoir conscience qu’on change de métier.

Mission, vision, valeurs : tout modèle ne correspond pas à tout entrepreneur

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Franck Berthouloux a insisté sur un point essentiel : certains modèles de développement ne correspondent tout simplement pas au projet de l’entrepreneur. La franchise n’est donc pas « automatique ». Elle doit s’intégrer dans une vision, une culture, un rapport au métier et à l’équipe. Et parfois, la duplication n’est pas alignée avec la raison d’être de l’entreprise — et c’est parfaitement OK. C’est d’ailleurs l’une des missions de Franck dans l’accompagnement des candidats à la franchise : leur faire prendre conscience parfois que la franchise n’est pas la voie à prendre pour développer leur entreprise… ou qu’ils n’y sont pas encore prêts.

Valoriser l’immatériel : un levier souvent sous-estimé

Nous avons également exploré la notion de capital immatériel, un sujet trop souvent négligé, alors qu’il contribue directement à la valeur globale d’une entreprise :
capital naturel, humain, client, marque, organisationnel, partenaires, savoir, système d’information…

Autant d’éléments qui, une fois formalisés ou cartographiés,
➡️ sécurisent le développement,
➡️ préparent la duplication,
➡️ renforcent la valeur en cas de transmission.

Profils de franchiseurs et de franchisés… mais aussi d’associés

Nous avons terminé par un exercice d’identification des différents profils possibles :
• les commerçants,
• les experts métier,
• les développeurs multi-sites,
• les débrouillards,
• les gestionnaires-progressifs.

Un parallèle intéressant a émergé : ces profils ne concernent pas uniquement les réseaux. Ils peuvent aussi être observés… au sein d’un binôme d’associés dans une boulangerie artisanale. Une manière de mieux se comprendre soi-même, et de mieux comprendre ses partenaires.

Ce que chacun a retenu

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Même si nous n’avons fait qu’effleurer la richesse du sujet, tous les participants sont repartis avec :
✔️ une vision plus claire de ce qu’est vraiment une franchise,
✔️ une meilleure compréhension des modèles en réseau,
✔️ des critères d’analyse pour évaluer leur propre entreprise qui a d’ailleurs fait l’objet des ateliers proposés sur l’après-midi,
✔️ des pistes de réflexion — que l’on souhaite rester site unique ou se développer,
✔️ une idée plus précise de ce qui fait leur recette qui marche.

Envie d’aller plus loin ?

Impossible de résumer toute la richesse des échanges dans un seul article.
Si vous souhaitez approfondir certains points ou envisager une réflexion autour de votre propre modèle,
Le service ABC est à votre disposition pour en discuter.