Description du projet

À l’approche des fêtes de fin d’année, les vitrines des artisans boulangers s’illuminent de créations gourmandes : chocolats, panettones, pains d’épices, pâtes de fruits… Ces douceurs réjouissent les papilles des consommateurs, mais leur commercialisation exige une rigueur particulière en matière d’étiquetage. Transparence et sécurité alimentaire sont au cœur de ces obligations, garantissant à la fois la conformité réglementaire et la confiance des clients.

Dans cet article, nous passons en revue les règles essentielles à respecter pour les produits préemballés, et les différences selon le mode de vente.

Pour les produits non préemballés ou en vente assistée

L’étiquetage est simplifié, mais certaines mentions restent obligatoires :

  • La dénomination de vente (ex. : pain d’épices au miel).
  • La présence d’allergènes (affichée ou communiquée sur demande).
  • Pour les produits concernés, l’icône mentionnant que le produit a été décongelé avant mise en vente.
  • Le prix, au poids ou à la pièce.

Pour les produits préemballés

Les règles d’étiquetage spécifiques et plus strictes sont appliquées aux produits préemballés, c’est-à-dire ceux conditionnés hors de la présence du consommateur, dans un emballage fermé qui ne peut être modifié sans altération visible. On parle souvent d’emballages scellés. Cela inclut des spécialités comme les boîtes de chocolats, les panettones sous film plastique ou les sachets de pâtes de fruits. L’étiquetage apposé sur le produit doit inclure les informations suivantes :

1. Dénomination de vente

Une description claire et précise du produit. Exemple : chocolats noirs fourrés à la ganache vanille.

2. Liste des ingrédients

  • Mentionnez tous les ingrédients dans l’ordre décroissant de leur poids.
  • Allergènes : identifiez-les clairement en les mettant en gras, souligné ou en couleur (par ex. : lait, fruits à coque).

3. Date limite

  • DLC (Date limite de consommation) pour les produits périssables.
  • DDM (Date de durabilité minimale) pour les produits non périssables, comme les chocolats.

4. Quantité nette

Indiquez le poids en grammes ou en kilogrammes.

5. Coordonnées du fabricant ou distributeur

Mentionnez le nom et l’adresse de votre boutique pour assurer la traçabilité.

6. Numéro de lot

Un identifiant indispensable en cas de rappel ou de contrôle.

7. Mentions spécifiques

Selon le produit, ajoutez :

  • L’origine (par ex. : origine France).
  • Les certifications (par ex. : label bio, pur beurre de cacao).

8. Déclaration nutritionnelle

Depuis 2016, la déclaration nutritionnelle est obligatoire pour les denrées préemballées. La profession est exonérée  de cette obligation du fait que les fabrications soient artisanales en vente directe ou fournies à des détaillants locaux dans un rayon de 100 km, sauf si la surface la plus grande de l’emballage est supérieure à 25 cm². Dans ce cas, un tableau avec les valeurs nutritionnelles simplifiées doit figurer sur l’emballage.

Pour 100 g ou 100 mL :

  • Énergie (kJ/kcal).
  • Matières grasses (dont acides gras saturés).
  • Glucides (dont sucres).
  • Protéines.
  • Sel.

Trois méthodes sont possibles pour calculer ces valeurs nutritionnelles si elles ne figurent pas sur l’emballage fourni et/ou que la recette à partir de laquelle elles ont été calculées ne sont pas respectées :

  1. Analyse en laboratoire : précise mais onéreuse.
  2. Fiches techniques des ingrédients : à partir des données fournies par vos fournisseurs.
  3. Base de données fiables : comme la table CIQUAL, une référence en France.

 

Pourquoi se conformer aux obligations ?

Outre l’aspect légal, un étiquetage soigné est un gage de confiance pour vos clients. Cela met en valeur votre savoir-faire artisanal et montre votre souci de transparence et de qualité. De plus, un bon étiquetage protège votre activité en cas de contrôle ou de réclamation.

En respectant ces obligations, vous vous assurez de préparer les fêtes dans les meilleures conditions, avec une offre alliant plaisir gourmand et sécurité.